L’impression charbon est un procédé permettant d’obtenir des tirages monochromes de haute qualité. L’encre est composée de pigments de noir de charbon très résistants. L’imprimante embarque six niveaux de gris (au lieu d’un seul en impression jet d’encre classique) et restitue ainsi des dégradés plus riches et plus précis. La tonalité générale des tirages est chaude et varie en fonction du papier utilisé : presque neutre avec un papier « froid » ; aux accents bruns avec un papier « chaud ».
Au studio, nous utilisons notamment les papiers mats Awagami pour l’impression charbon. Les tirages sur ces papiers luxueux présentent des noirs riches et profonds, les dégradés sont subtils et les hautes lumières détaillées. Contrairement à d’autres procédés d’impression, il n’y a pas de problème de métamérisme avec le charbon : l’image imprimée a le même aspect sous tous les angles de vision, sans différence de teinte ou d’épaisseur. De plus, les tirages charbons sont extrêmement durables, leur durée de vie rivalisant avec celle des tirages argentiques avec virage au sélénium.
L’impression au charbon est idéale pour exploiter au mieux la dynamique et les contrastes des photographies argentiques. Ce procédé est bien sûr utilisable avec un fichier issu d’un appareil numérique.
Mise au point par Jon Cone au début des années 2000, l’impression au charbon est souvent associée à la marque Piezography qui conçoit une grande variété d’encres au charbon parfois couplées à des colorants pour varier les teintes. Au studio, nous avons privilégié l’approche opensource de Paul Roark, véritable chimiste du noir & blanc, qui partage avec la communauté ses recettes et ses techniques.
Nous utilisons pour l’instant une Epson 1400 dédiée à l’impression charbon, en attendant de développer cette technique sur un traceur grand format…